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En passant par Oudomxai

La pluie ne nous a pas lâchés jusqu’à Oudomxai. Pénible dans la mesure où le bus n’avait pas de vitre. C’est donc sous une tente k-way improvisée que nous rallions la ville carrefour entre la Chine et le Vietnam.

Chambre confortable et pas chère, café Internet et petit resto sympathique à deux pas avec terrasse abritée : toutes les conditions pour une petite pause glandouille/écriture/mail. Et tant mieux parce que la ville c’est en gros une grosse rue, bardée de bâtiments, et la rivière.

Alors nous avons mangé, écrit, consulté nos e-mails, mis des virus sur chacun des gadgets que nous avons branchés à des ordinateurs (mort de mon mp3, so long buddy !), pris des photos, dessiné, dormi et nous avons pris un plaisir coupable à légumer devant un navet à la tele avec IceCube. Nous avons beaucoup parlé anglais aussi. Parcequ’Oudomxai, finalement, ce qui en a fait une étape délicieuse et charmante pour nous ce sont ces habitants. Et tous ces enfants et ces ados que nous avons croisés et qui nous ont servi de guides ou nous ont fait la conversation sur un bout de trottoir juste pour le plaisir de pratiquer leur anglais (la première fois ca fait bizarre, un ado m’a abordée et en 5 min j’ai du déballer mon nom, mon âge, mon métier, depuis combien de temps, où je vais, pourquoi, comment etc. En fait il essayait toutes les questions qu’il avait apprises en classe). Jusqu’à cette salle de classe où nous avons atterri, menés par 2 ados qui voulaient absolument nous faire participer à leur cours d‘anglais. Le prof est ravi et nous sommes scrutés par une 50aine de paire d’yeux curieux. Première question : mariés ou girlfriend boyfriend? Question qui revient souvent. Eclats de rire à l’écoute de la réponse. Un très beau moment, tout en rire et bonne humeur, et tous ces écoliers épluchant leurs cahiers pour trouver des questions à poser. Applaudissement lorsque nous faisons une démonstration de notre lao.

Et Oudomxai c’est aussi cette perle des fourneaux qui nous a gavés d’une cuisine merveilleuse, papillophile, dans un petit coin charmant, loin de la rue et des voitures, sur fond de série soap opéra thaïlandais que suivait le chef préparant sa divine tambouille.

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