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Au commencement

Premier réveil au bruit du chant des oiseaux, du tac-tac du ventilateur et du boum-boum des travaux voisins de notre chambre. Explication de la maintenant très singapourienne Kareen : vu que Singapour est une île et que ma foi, elle est déjà bien remplie cette petite île, eh bien on défait et on recommence !

La chance continue de nous sourire : les bagages sont arrivés entre temps et nous pouvons arborer débardeurs et pantalons légers (assortis d’une forte odeur d’anti-moustiques pour moi qui ai tenu à imprégner mes vêtements avant de partir). Fred, en habitué des lieux, me mène avec aisance dans les rues jusqu’à l’artère principale de la ville, haut lieu du shopping effréné, j’ai nommé : Orchard road. Je suis un peu décontenancée et paniquée de prime abord : dédale de mall dans tous les sens et toutes les directions, vers le haut, le bas, la gauche, la droite, un vrai labyrinthe… Je m’attends à voir surgir un minotaure version gaur vêtu de prada et regrette de n’avoir pas mis un fil d’Ariane dans mes valises.

Premier bizutage de nourriture asiatique : ce sera thaï à midi. Si Singapour est bien la capitale du shopping, elle est sans conteste celle également de la gastronomie asiatique. Une cuisine qui est à l’image du brassage culturel de l’île : un vrai melting food pot !

Arrive trop vite l’heure de la séparation qui donne le ton des jours à venir : Fred retourne au turbin tandis qu’un escalator me descend à la station de métro qui m’apparaît alors comme une descente aux Enfers (version Tartare, pas Champs Elysées). Qu’à cela ne tienne : je retrousse les manches de mon débardeur, sors mes 15 plans de la ville et me voilà emportée par le MRT vers Chinatown, dans une atmosphère glacée de clim poussée à fond.

Orchard-Somerset-Dauby Gaut-changement-Clarke Quay-Chinatown : me voilà au milieu de mille et une boutiques colorées, projetée dans une effervescence d’odeurs et d’interpellations à gogo…les soies, les sacs, les souvenirs en tout genre se vendent comme on vent le poisson ! C’est beaucoup d’un coup mais pas de panique, les marchés ça me connaît, et je n’ai qu’une idée en tête : trouver des tongues de toute urgence !

Déambulation rythmée par le clac-clac de mes tongues dans un quartier aux couleurs du nouvel an chinois : rouge et or, couleurs de la chance. Jus de fruits et pauses répétées, il faut s’acclimater au thermomètre et à la foule. Je m’aperçois bien vite qu’il va falloir que j’adapte mon anglais : ici point de langue de Shakespeare, la langue officielle est bien plutôt le singlish ! Je me retrouve sans trop de mal, merci le plan ! Je suis très fière. Je me récompense par une baignade et ce soir au menu…c’est chinois !

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