0

Petit tour en ville & nouvel an chinois

Lazy day mais activité nocturne histoire de goûter un peu Singapour de nuit. Déambulation le long de la rivière sur Boat quay sous les néons clignotants d’un building qui résume bien les choses : « Capitaland ». Un scintillement bleu qui en dit long sur la folie consumériste des lieux.

Retrouvailles tardives dans un restaurant branché avec nos voisins avignonnais et leurs hôtes expat : la rue Mignard est dans la place ! Echanges de conseils et d’impressions avant de se quitter, eux partent à la rencontre du clubbing local et nous de la bière du coin. L’ambiance du vendredi soir à Singapour est à l’image des néons : électrique !

Et voilà le week-end qui se profile avec sa promesse de compagnie : les samedis et les dimanches me rendent Fred et nous libèrent Kareen, businesswoman sans repos. En plus d’être de très bonne compagnie, Kareen est un véritable décodeur : elle comprend ce que disent les gens et les cartes des restaurants. Elle explique, raconte, détaille, partage les connaissances accumulées depuis ses 6 années passées ici. En somme elle nous rend la ville « lisible ».

Nos pas nous mènent vers un petit îlot de verdure au cœur de la cité, Fort Canning Park. Tout le monde est content : Fred peut photographier à l’envi toutes les plantes, tous les arbres et toutes les fleurs qui nous coupent de l’animation citadine et moi… j’ai mes vieux cailloux. Un petit site de fouilles se trouve en effet dans le parc, agrémenté de quelques pièces et d’explications sur l’histoire de la ville-état. Le site est minuscule mais il faudra que je m’en contente… c’est le seul de Singapour !

Une charmante promenade dans un écrin de verdure, petit oui mais déjà très dépaysant : les senteurs, les formes et les couleurs de la végétation à elles seules nous font voyager et nous voici au cœur de la jungle, entourés d’espèces inconnues et luxuriantes, charmés par les mélopées des oiseaux qui se cachent très haut dans les feuillages, à l’ombre des frondaisons qui, pour une fois, nous font oublier les buildings. Et l’on se souvient que l’on est sur une île au milieu de la mer de Chine, à plus de 10 000 km de nos pénates.

Retour à la ville. Nous déambulons jusqu’à l’esplanade sur laquelle trône l’opéra-durian. Des concerts ont lieu çà et là et l’on plonge tour à tour dans une ambiance rock avec les Black Forest, petit groupe singapourien, ou dans une atmosphère zen mêlée de musique chinoise. Le hasard fait bien les choses : c’est là qu’a lieu le gros des festivités du nouvel an chinois : décorations, manèges, musique, pétards, costumes…. Tourbillon festif dans lequel la chaleur humaine se mêle à l’équatoriale, joyeux brouhaha, effervescence nocturne. Et c’est la parade qui s’annonce, les dragons et les déguisements se substituent pour un temps aux voitures de formule 1 : même parcours, mêmes gradins surpeuplés, mêmes commentateurs dont la voix trahit l’excitation, mais lenteur des convois, chatoiements des défilés. Le bruit des tambours et des pétards plutôt que celui des accélérateurs.

Nous décidons de prendre un peu de hauteur et nous envolons dans une des capsules du Singapore Flyer. Nous prenons alors la mesure de la parade qui doit bien regrouper au moins un millier de participants. Redescente qui nous permet de constater que les convois deviennent de plus en plus hétéroclites : les clones de Star Wars côtoient Anubis et Kung Fu Panda, précédant eux-mêmes des danseuses indiennes. Le carnaval est en marche !

Partagez cette pagePartagez cette page