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Koh Tao, coquillages et crustacés

Plage de l'ile de Koh TaoEt c’est le silence d’ailleurs qui nous renveloppe aussitôt lorsqu’à notre tour nous mettons la tête sous l’eau, le silence et la magie.

Pour moi qui n’ai jamais navigué sous ces latitudes, le spectacle que je découvre est inattendu, splendide et fascinant. Et je ne sais plus si je suis dans la mer ou dans le ciel, car il me semble bien survoler un paysage de forêt dense, voir des arbres de toutes les couleurs doucement bercés par Eole, et je perds mon regard dans des entrelacs labyrinthiques de coraux-falaises tandis que volent tout autour de moi des poissons qui me paraissent voleter gracieusement. Ici, un ban de poissons qui nous entoure comme si, nuages, nous étions traversés par un vol d’oies sauvages, abaissant et relevant lentement leurs ailes-nageoires. Là, une raie qui plane en tournoyant. Au-dessus de nos têtes, deux poissons-rapaces au bec allongé nous survolent sans se presser. Le soleil, qui joue avec l’eau, crée çà et là des percées de lumière qui avivent les couleurs éclatantes, et les raies de clarté nous semblent onduler doucement, berçant cette vision multicolore. Fred me montre le chemin et nous planons tous les deux dans cette immensité silencieuse et sereine, spectateurs d’une pièce aux mille et un acteurs aux costumes éblouissants et aux décors si finement ouvragés que notre fascination en est émue. Et c’est ainsi que se déroulent les deux jours de notre retraire îlienne, entre stupeur et langueur, une pause dans le temps, une plongée dans le silence, une découverte d’une beauté que notre imagination n’aurait pu concevoir ni approcher même en rêve ?

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