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Luang Prabang la spirituelle

Luange Prabang, ancienne capitale royale, se situe au confluent du Mékong et de la Nam Khan, formant une presqu’île dont le centre est une colline de 60m, le Mont Phousi, point de repère bien pratique pour se retrouver ou que l’on soit en ville, a condition toutefois que l’on soit perdu car la ville n’est pas bien grande.

Nos premiers jours dans l’ancienne capitale sont l’occasion de flâner, de visiter quelque uns des nombreux vat, de déguster les spécialités locales et de nous perdre dans les ruelles de cette vile paisible. Nous avons ainsi l’occasion d’observer un peu la vie qui coule tranquillement le long du Mékong et notamment quelque parties de Kataw, jeu qui consiste a s’envoyer une balle de rotin tressé selon les règles du volley ball mais en ne touchant la balle qu’avec les pieds ou la tête et qui, ma foi, requiert une certaine adresse. Une pause pour goûter la spécialité de Luang Prabang, le khai phon, une algue d’eau douce séchée et assaisonnée – un régal !!- et quelques vat aux toits scintillants nous accueillent dans leur atmosphère sereine. C’est ici que nous visitons le plus beau vat que nous ayons vu – pour l’instant – et le plus ancien (1560), miraculeusement épargne lors du sac de la ville en 1887 par les Pavillons noirs Ho. Ambiance feutrée et respectueuse jusqu’à l’arrivée de ce car de français qui poussent tout le monde pour prendre des photos avec flash en parlant très fort dans le temple et en tripotant et soulevant les statues de bouddha. Rien à faire, je reste imperturbable à contempler les sculptures en gênant leur objectif malgré leurs injonctions peu sympathiques pour que je me pousse « sorry, I don’t speak french » avant de céder pour m’enfuir loin, rejoignant Fred qui s’est isolé, saoulé par le bruit et les mauvaises manières, et qui a rangé son appareil de peur d’être pris pour l’un d’eux…

Pour nous consoler un pèlerinage sur le mont Phou Si nous offre de transpirer copieusement – la piété ça se mérite – jusqu’au Vat Tham Phu Si qui domine la ville. Toujours ce brouillard qui nous cache les montagnes mais nous laisse entrapercevoir la ville. Redescente lente et parfumée d’effluves de frangipaniers jusqu’au paisible marché de tissus : les brodeuses ont remplacé les voitures, les doux sourires les pots d’échappement pétaradants des mobylettes.

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